BÈLÈ MARTINIQUE

LES ORIGINES DU BÈLÈ

Le Bèlè est une pratique culturelle ancrée dans la culture Martiniquaise. Il trouve son origine vers 1860, suite à une volonté d’émancipation des esclaves de la Martinique. le Bèlè s’identifie avant tout par ses pas de danse unique. Dans un premier temps , les coups de tambour vont donner le rythme aux danseurs. Deux baguettes percutant la partie arrière du tambour donnerons ensuite le rythme du ti-bwa. Pour réussir la pratique du Bèlè, le danseur est dans l’obligation d’être au son, c’est-à-dire respecter la mesure. A l’instar de la danse, la musique du Bèlè s’établit sur différentes étapes. Le chanteur principal entre en scène et est suivi par les répondè, les chœurs lui donne la réplique. C’est seulement après cette entré en scène que les joueurs d’instruments dits tambouyés vont fournir le tempo. Le ti-bwa va donner le rythme principal. Il sera suivi par le rythme donné par le tambour Bèlè. L es musiciens, les chanteurs et les danseurs vont ensuite créer un dialogue rythmé qui constituera le noyau même du Bèlè. Le Bèlè Martiniquais, tout comme le Gwoka Guadeloupéen, le Kassé-kô Guyanais et le Maloya Réunionnais constituent les fondements musicaux traditionnels de ces terres d’histoire aux fortes identités insulaires. Cette musique est liée au destin historique de la Martinique et résulte d’une trajectoire qui fait référence à la traite négrière et au commerce triangulaire. Le Bèlè, identité musicale propre à la Martinique constitue une part de cette mémoire. Tout comme le Maloya à la Réunion, il a fait l’objet d’interdits et de rejets. Sa pratique et sa transmission ont relevé un temps, d’un acte de résistance culturelle fortement symbolique. Aujourd’hui, ce style musical et les danses qui l’accompagnent sont à nouveau revendiqués, la tradition est ainsi revisitée !

Le Bèlè est une richesse musicale d’exception ancrée dans les traditions de la Martinique.