MUSIQUE FOLKLORIQUE GUADELOUPEENNE
Le gwoka se compose de 7 rythmes ( toumblack, graj, kaladja, padjanbèl, woulé, menndé, léwoz ), chacun porteur d’un sentiment bien particulier, d’une émotion liée à la vie quotidienne souvent faites de souffrances et d’injustices d’un peuple aux racines africaines jadis réduit en esclavage .
TOUMBLACK
Le Toumblack reprends le thèmes de l’amour , de la sexualité avec ses postures suggestives, de la danse du ventre et des hanches, expression de la joie, la danse de la fertillité, de la terre. Le « toumblack » est le plus connu et répandu. Il rappelle les danses de la fertilité en Afrique ( se rapprochant du « Calenda » ) Le « toumblak » devient « toumblak chiré » quand le rythme s’accélère jusqu’à l’envoûtement.
GRAJ
Le Graj c’est un rythme de travail dont les mouvements évoquent les différentes phases de la fabrication de la farine de manioc, il accompagne les travaux de production agricole ( ex ; le gragé manioc, le jardin, la cueillette ). LE GRAJ est un rythme plus lent que le toumblak et invite la sensualité. Il est marqué par 3 reprises.
KALADJA
Le Kaladja symbolise la lutte en amour. LE KALADJA est aussi une danse de l’amour version triste, le chagrin d’amour (« lenbé » en créole ) ou évènement triste. Rester fort et solide.
WOULE
Le Woulé c’est la valse créole en 3 temps, une sorte de valse piqué appelée aussi « ballon ». C est une danse de travail pratiquée pour charmer et ironiser sur le blanc. Elle était autrefois dansé avec un foulard.
PADJANBEL
Le Padjanbèl peut être joué de la façon « Grajanbèl » ou « Padjanbèl« . C’est un rythme en 3/4. C’est une danse de travail qui rappellent les mouvements saccadés des esclaves des plantations notamment la coupe de la canne. le Padjanbèl est également un rythme de femme qui symbolise la fierté, la libération de l’esclavage.
MENDE
Le « Mendé » symbolise l’évasion collective, la fête, le défoulement, la célébration. On ressent l’influence africaine dans ce rythme. IL incite à la marche, au défilé, lien de la terre. On le retrouve joué beaucoup dan le carnaval. Il serait le dernier rythme arrivé au pays avec la venue des congos sous contrat après l’abolition.
LEWOZ
LeLéwoz est sans doute le rythme le plus complexe et difficile à exécuter. C’est aussi une danse d’incantation probablement désacralisée et provenant des sociétés secrète à l’origine des révoltes aux xvIIIème siècles. On peu noter deux variantes dans le Léwoz, deux manières de jouer le Léwoz. Le « Léwoz indestwas » et le « Léwoz jabren ».